Délirer.
Il va bien falloir admettre que ça prend de la place, tout ça.
Le secret, tout ce que je retiens, que je ne donne pas.
Je crois que ce qu'on ne donne pas, on le garde comme un poids, comme un fardeau.
Donner, c'est changer les poids en sourires, les larmes en rires.
Donner, c'est essentiel pour ne pas sombrer sous ces montagnes de regrets, de sentiments.
La vérité, c'est que je devrais parler avec ma soeur, que je devrais parler à A.
La vérité, c'est que les seules douleurs que je traîne sont dues aux mots que je n'ai jamais prononcé.
J'attends, encore et toujours.
Parce que ça me rassure que rien ne se passe.
J'exorte les filles à savoir, mais je ne suis même pas sûr de le vouloir.
Serai-je seulement capable de bouger ?
C'est compliqué de l'envisager et de savoir que ça ne viendra sûrement jamais.
Son parfum règne sur mes nuits.
Et moi, comme un cristal de neige, je reflète une lumière que je ne saurai créer.
Ça ira.
Ça va toujours.